Bruits de comptoirs – 001

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Dessin original de Matthieu Exposito sur Canson, signé par l’artiste. Livré avec certificat d’authenticité.

210,00 

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Couleurs

Blanc, Bleu, Bleu ciel, Bleu marine

Création

2023

Format

21×29.7cm

Papier

CANSON 90gr

Support

Papier

Technique

Acrylique, Crayon de papier HB, gouache, Posca©, Aquarelle

Le mot de l’artiste :

Reprise d’ancien dessins ratés, des déchets, que je décide de ne pas jeter et qui sont retravaillés jusqu’à ce qu’ils correspondent à ma démarche et à mon esthétique. Parce que ce sont des déchets, je les utilise pour aborder des thèmes politiques.

« Bruits de comptoirs » est également un travail social qui souhaite respecter l’estime de soi et l’accueil de l’autre, en libérant sa propre parole et en écoutant la parole de l’autre.

« Comment parler de sujets qui divisent, sans rompre le dialogue et en étant en mesure d’approfondir notre pensée commune grâce à l’échange ? »

Toute particulièrement pour cette image j’ai souhaité écrire « L’amour est rage ». Deux émotions que tout oppose et qui pourtant, chez moi, se confondent. Loin d’être une contradiction, elles sont la force motrice de mon travail, la tension entre la tendresse et la révolte, entre l’utopie et la colère. L’amour n’est pas qu’un élan doux et paisible, c’est aussi une force brute, un cri, une nécessité. Il pousse à défendre, à lutter, à refuser l’inacceptable. Il est moteur d’insurrection autant que de tendresse.

Ce slogan, porté par des mouvements sociaux, exprime cette idée essentielle : aimer, c’est aussi refuser l’injustice, s’indigner, lutter pour un monde plus juste. À travers mes œuvres, je cherche à questionner notre empreinte sur le monde, à bousculer les certitudes, à rappeler que nous sommes tous capables de « piquer le système ». Parce que la masse et l’individu ont ce pouvoir, celui de refuser l’ordre établi, de dénoncer ce qui oppresse et d’ouvrir d’autres chemins.

Graphiquement, j’ai voulu que les lettres vibrent, qu’elles s’étirent comme une voix qui s’élève, qui tremble mais qui tient bon. Le fond, entre bleu et blanc, apporte une respiration, mais reste marqué, texturé, imparfait—comme nous, comme ce que l’on ressent. J’ai choisi la gouache, un médium à l’image de cette tension : brut et intense, mais d’une extrême fragilité. Une fois sèche, la moindre goutte d’eau l’altère irrémédiablement, laissant une empreinte imprévisible. C’est une matière qui impose une certaine urgence, un engagement total dans le geste, mais qui, une fois posée, demande une attention particulière. Chaque œuvre ainsi réalisée est à la fois solide et vulnérable, précieuse et indomptable, à protéger à tout prix—comme les idées qu’elle porte. 💙🔥

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